Anarchisme et révolution noire — par Lorenzo Kom’boa Ervin


Traduction pour le site de Ballast | semaine « Résistances afro-américaines »

Soldat révo­qué lors de la guerre du Viêtnam du fait de son hos­ti­li­té affi­chée puis membre du Black Panther Party, Lorenzo Kom’boa Ervin fut accu­sé d’a­voir vou­lu atten­ter à la vie d’un mili­tant du Ku Klux Klan : il s’exi­la à Cuba et en Tchécoslovaquie, avant d’être cap­tu­ré puis incar­cé­ré durant quinze ans aux États-Unis. Militant liber­taire, il appelle à « sor­tir du ghet­to anar­chiste » afin de bâtir un mou­ve­ment de masse — orga­ni­sé par le bas et décen­tra­li­sé — tout en déplo­rant le cruel manque de prise en compte de la ques­tion raciale — enten­due comme pro­blème sys­té­mique et non indi­vi­duel et moral — au sein de la gauche radi­cale. « Unir la classe ouvrière et vaincre le capi­ta­lisme », pose-t-il comme hori­zon. Nous avons tra­duit un extrait de son livret Anarchism and the Black Revolution, paru au début des années 1990.


Le mou­ve­ment anar­chiste en Amérique du Nord est majo­ri­tai­re­ment blanc, bour­geois et, pour l’es­sen­tiel, paci­fiste. La ques­tion se pose donc : pour­quoi en fais-je par­tie puisque je ne suis rien de tout cela ? Je pense qu’un tel mou­ve­ment, en Amérique du Nord, n’est pas ce qu’il devrait être. Ce que j’i­ma­gine, c’est un mou­ve­ment de masse qui comp­te­rait des cen­taines de mil­liers, peut-être des mil­lions, de tra­vailleurs noirs, his­pa­niques et autres non-blancs. Ce ne sera pas un mou­ve­ment anar­chiste que les tra­vailleurs noirs et les autres oppri­més « rejoin­draient » sim­ple­ment : ce sera un mou­ve­ment indé­pen­dant, doté de sa propre vision sociale, de ses impé­ra­tifs cultu­rels et de son agen­da poli­tique. Tout en se reven­di­quant anar­chiste, il confé­re­ra à l’a­nar­chisme une ampleur qu’au­cun groupe social ou cultu­rel euro­péen n’a jamais atteinte. Je suis cer­tain que nombre de ces tra­vailleurs par­ta­ge­rons avec moi l’i­dée que si l’a­nar­chisme est le moyen le plus démo­cra­tique, effi­cace et radi­cal pour obte­nir notre liber­té, nous devons être libres de nos mou­ve­ments, que nos inten­tions soient com­prises ou non, « approu­vées » ou non par les anar­chistes nord-amé­ri­cains. Nous devons nous battre pour notre liber­té — per­sonne d’autre ne peut nous libé­rer, mais on peut nous y aider.

« L’anarchisme est le moyen le plus démo­cra­tique, effi­cace et radi­cal pour obte­nir notre liberté. »

Pourquoi cette bro­chure ? Pour ser­vir de source d’ins­pi­ra­tion à une fédé­ra­tion natio­nale anti­ra­ciste et lut­tant contre les vio­lences poli­cières, fédé­ra­tion créée à l’i­ni­tia­tive des anar­chistes — ou qui leur serait au moins lar­ge­ment asso­ciée. Pour créer une coa­li­tion entre les anar­chistes et les orga­ni­sa­tions noires révo­lu­tion­naires, comme le nou­veau mou­ve­ment Black Panther Party des années 1990. Pour sus­ci­ter un nou­veau ferment révo­lu­tion­naire au sein des bien moroses orga­ni­sa­tions afro-amé­ri­caines comme des autres com­mu­nau­tés oppri­mées, où l’a­nar­chisme n’est qu’une curio­si­té, ou à peine. Si un révo­lu­tion­naire liber­taire sérieux et res­pec­té expri­mait ce type d’i­dées, me dis-je, elles seraient davan­tage sus­cep­tibles d’être enten­dues que si elles émanent d’un anar­chiste blanc, aus­si moti­vé soit-il. Je crois que j’ai rai­son là-des­sus. Voici donc pour­quoi je suis un anar­chiste. Dans les années 1960, j’ai fait par­tie d’un cer­tain nombre de mou­ve­ments révo­lu­tion­naires noirs, y com­pris le Black Panther Party, dont je pense qu’il a pour par­tie échoué en rai­son du lea­der­ship auto­ri­taire ins­tau­ré par Huey P. Newton, Bobby Seale et quelques autres membres du Comité cen­tral. Il ne s’a­git pas là d’ac­cu­sa­tions per­son­nelles. Bien des erreurs ont été com­mises parce que les diri­geants natio­naux se sont révé­lés trop éloi­gnés des dif­fé­rentes branches du Parti dans les villes du pays — et, par­tant, tom­bèrent dans le « com­man­disme » ou le tra­vail for­cé. De nom­breuses contra­dic­tions ont éga­le­ment vu le jour du fait de la struc­ture mar­xiste-léni­niste de l’or­ga­ni­sa­tion. Il n’y avait pas beau­coup de démo­cra­tie interne : lorsque des contra­dic­tions sont appa­rues, c’é­tait les lea­ders qui déci­daient de la façon de les résoudre, et non les membres. Les purges sont deve­nues mon­naie cou­rante et bien des bonnes per­sonnes ont été expul­sées du groupe, sim­ple­ment parce qu’elles en contes­taient le leadership.

Du fait de l’im­por­tance exces­sive du lea­der­ship cen­tral, l’or­ga­ni­sa­tion natio­nale a fina­le­ment été entiè­re­ment liqui­dée, fice­lée comme un paquet ren­voyé à Oakland, en Californie. Il est cer­tain que de nom­breuses erreurs ont été com­mises parce que le Black Panther Party était une jeune orga­ni­sa­tion, confron­tée à une offen­sive vio­lente de la part de l’État. Qu’on me com­prenne bien : je ne veux pas dire que ces erreurs com­mises en interne sont dues aux contra­dic­tions de fond qui détrui­sirent le Parti ; ce sont les attaques de la police qui en sont res­pon­sables — mais s’il avait été meilleur et mieux orga­ni­sé démo­cra­ti­que­ment, peut-être eût-il résis­té à des remous aus­si vio­lents. Il ne s’a­git pas ici d’une cri­tique aveugle ou d’un coup de poi­gnard dans le dos. J’ai ado­ré la fête. Du reste, ni moi ni qui­conque cri­ti­quant le Parti, avec du recul, ne sau­rait faire l’im­passe sur le rôle émi­nem­ment fer­ti­li­sant qu’il eut au sein du Mouvement de libé­ra­tion noir des années 1960. Nous n’en devons pas moins regar­der en face les modes d’or­ga­ni­sa­tion de cette période, afin de ne pas repro­duire les mêmes erreurs. Je pense que mon bref pas­sage chez les Panthers fut très impor­tant en ce qu’il m’a appris les limites — jus­qu’à la faillite même — du lea­der­ship dans un mou­ve­ment révo­lu­tion­naire. Ce n’é­tait pas un pro­blème de per­son­na­li­té de la part de tel ou tel diri­geant, mais plu­tôt la prise de conscience du fait que, bien sou­vent, les diri­geants ont un pro­gramme et les mili­tants un autre.

[Ferguson, 22 octobre 2014 | Scott Olson | Getty Images]

[…] J’ai aus­si com­men­cé à repen­ser l’en­semble du pro­ces­sus quand, après avoir été contraint de quit­ter les États-Unis, je me suis ren­du à Cuba, en Tchécoslovaquie et dans d’autres pays du « bloc socia­liste », comme on l’ap­pe­lait alors. Ces pays étaient pour l’es­sen­tiel des États poli­ciers, même si l’on tient compte des nom­breuses réformes impor­tantes et des avan­cées signi­fi­ca­tives au regard de ce qui exis­tait aupa­ra­vant qu’ils ont pu appor­ter à leurs peuples. J’ai éga­le­ment pu consta­ter que le racisme exis­tait dans ces pays, sans par­ler du déni des droits démo­cra­tiques fon­da­men­taux et de la pau­vre­té — à une échelle que je n’au­rais pas crue pos­sible. J’ai vu aus­si beau­coup de cor­rup­tion de la part des diri­geants du Parti com­mu­niste et des admi­nis­tra­teurs de l’État, tout bien nan­tis qu’ils fussent, alors que les tra­vailleurs étaient réduits à la condi­tion d’es­claves sala­riés. Je me suis dit « Il doit y avoir un meilleur moyen ! » C’est l’a­nar­chisme ! J’avais com­men­cé à lire à son pro­pos lorsque j’ai été cap­tu­ré en Allemagne de l’Est, et en ai enten­du davan­tage durant mon incar­cé­ra­tion aux États-Unis.

« J’en suis venu à me décou­ra­ger, du fait de l’é­chec du mou­ve­ment anar­chiste à lut­ter contre la supré­ma­tie blanche. »

La pri­son est un lieu où l’on songe conti­nuel­le­ment à son pas­sé, où l’on exa­mine des idées nou­velles ou contraires à ce que l’on croyait ; je me suis mis à repen­ser à ce que j’a­vais vu au sein du mou­ve­ment noir, aux mau­vais trai­te­ments que j’ai reçus à Cuba, à mon arres­ta­tion puis à mon éva­sion en Tchécoslovaquie, à mon arres­ta­tion défi­ni­tive en Allemagne de l’Est. Je me suis repas­sé le film encore et encore dans ma tête. J’ai été ini­tié à l’a­nar­chisme en 1969, immé­dia­te­ment après avoir été extra­dé aux États-Unis et incar­cé­ré dans la pri­son fédé­rale de New York, où j’ai ren­con­tré Martin Sostre. Sostre m’a par­lé de la façon de sur­vivre en pri­son, de l’im­por­tance de la lutte pour les droits des pri­son­niers, et de l’a­nar­chisme. Ce petit cours d’a­nar­chisme n’a cepen­dant pas por­té ses fruits : je res­pec­tais beau­coup Sostre, à titre per­son­nel, mais ne com­pre­nais pas les concepts théo­riques. Finalement, vers 1973, après envi­ron trois ans d’emprisonnement, j’ai com­men­cé à rece­voir de la lit­té­ra­ture anar­chiste et à cor­res­pondre avec des liber­taires qui avaient enten­du par­ler de mon cas. Ma lente méta­mor­phose en un anar­chiste invé­té­ré s’est ain­si opé­rée — il me fal­lut quelques années encore pour le deve­nir plei­ne­ment. À la fin des années 1970, j’ai été adop­té par l’Anarchist Black Cross d’Angleterre et par une orga­ni­sa­tion hol­lan­daise du nom de HAPOTOC1, qui a mis en œuvre une cam­pagne capi­tale pour ma défense, inci­tant des gens du monde entier à écrire au gou­ver­ne­ment amé­ri­cain afin d’exi­ger ma libération.

J’ai écrit une série d’ar­ticles pour la presse anar­chiste. J’étais membre de la Fédération anar­chiste révo­lu­tion­naire sociale, de l’Industrial Workers of the World et d’un cer­tain nombre d’autres groupes anar­chistes aux États-Unis et dans le monde. Mais j’en suis venu à me décou­ra­ger, en rai­son de l’é­chec du mou­ve­ment anar­chiste à lut­ter contre la supré­ma­tie blanche et de ses carences en matière de lutte des classes. En 1979, j’ai donc écrit un pam­phlet, inti­tu­lé L’Anarchisme et la Révolution noire, pour ser­vir de guide dans la dis­cus­sion de ces ques­tions au sein de notre mou­ve­ment. En 1983, j’ai été libé­ré de pri­son, après quinze ans de déten­tion. Cette bro­chure avait influen­cé un cer­tain nombre d’a­nar­chistes qui s’op­po­saient au racisme et aspi­raient tout autant à une approche plus axée sur la lutte de classes. Mais je m’é­tais alors éloi­gné du mou­ve­ment anar­chiste, écœu­ré ; ce n’est qu’en 1992, alors que je tra­vaillais en tant qu’or­ga­ni­sa­teur com­mu­nau­taire anti­ra­ciste dans ma ville natale de Chattanooga, dans le Tennessee, que je suis tom­bé sur un anar­chiste nom­mé John Johnson. Il m’a don­né un numé­ro du jour­nal Love and Rage ; à la suite de quoi j’ai contac­té Chris Day, dudit jour­nal, ain­si que ses cama­rades de la Workers’ Solidarity Alliance à New York. Le reste, comme on dit, appar­tient à l’Histoire. Je suis reve­nu avec une revanche à prendre qui ne m’a pas quitté.

[Ferguson, 14 mars 2015 | Scott Olson | Getty Images]

Je découvre qu’il existe désor­mais dans le mou­ve­ment des mili­tants qui com­prennent le fonc­tion­ne­ment de la supré­ma­tie blanche ; mieux : ils m’ont encou­ra­gé à réécrire cette bro­chure — ce que j’ai fait, avec recon­nais­sance. Pourquoi suis-je un anar­chiste ? Je déve­loppe une vision alter­na­tive du pro­ces­sus révo­lu­tion­naire. Oui, il existe un meilleur moyen. Laissez-nous nous en occuper !

Ce que je crois

Tous les anar­chistes ne croient pas aux mêmes choses. Il existe des dif­fé­rences entre eux, mais il y a assez d’es­pace pour qu’elles puissent coexis­ter et être res­pec­tées. Je ne sais pas ce que les autres croient ; je sais seule­ment ce en quoi je crois, et je vais l’é­non­cer sim­ple­ment mais de manière exhaus­tive. Je crois en la libé­ra­tion des Noirs : je suis donc un révo­lu­tion­naire noir. Je crois que les Noirs sont oppri­més à la fois comme tra­vailleurs et comme natio­na­li­té dis­tincte, et ne seront libé­rés que par une révo­lu­tion noire, par­tie intrin­sèque d’une révo­lu­tion sociale. Je crois que les Noirs et les autres natio­na­li­tés oppri­mées doivent avoir leur propre agen­da, leur vision du monde spé­ci­fique et leurs orga­ni­sa­tions de lutte, même s’ils peuvent déci­der d’œuvrer avec tous les tra­vailleurs. Je crois en la des­truc­tion du sys­tème capi­ta­liste mon­dial, je suis donc un anti-impé­ria­liste : tant que le capi­ta­lisme exis­te­ra sur cette pla­nète, il y aura de l’ex­ploi­ta­tion, de l’op­pres­sion et des États-nations. Le capi­ta­lisme est res­pon­sable des grandes guerres mon­diales, de nom­breux conflits régio­naux et des mil­lions de per­sonnes qui meurent de faim pour le pro­fit des pays occi­den­taux riches.

« Tant que le capi­ta­lisme exis­te­ra sur cette pla­nète, il y aura de l’ex­ploi­ta­tion, de l’op­pres­sion et des États-nations. »

Je crois en la jus­tice raciale, je suis donc un anti­ra­ciste : le sys­tème capi­ta­liste est le fruit de l’es­cla­vage et de l’op­pres­sion colo­niale du peuple afri­cain et se main­tient à ses dépens — avant toute révo­lu­tion sociale, la supré­ma­tie blanche devra être vain­cue. Je crois aus­si que les Africains d’Amérique sont colo­ni­sés, des colo­ni­sés internes aux États-Unis, la mère-patrie blanche. Je crois que les tra­vailleurs blancs doivent aban­don­ner leur sta­tut pri­vi­lé­gié, leur « iden­ti­té blanche », et sou­te­nir les tra­vailleurs oppri­més dans leurs luttes pour l’é­ga­li­té et la libé­ra­tion natio­nale. La liber­té ne peut être gagnée en asser­vis­sant et en exploi­tant les autres. Je crois en la jus­tice sociale et à l’é­ga­li­té éco­no­mique : je suis donc un socia­liste liber­taire. Je crois que la socié­té et tous les pans res­pon­sables de la pro­duc­tion devraient par­ta­ger le pro­duit éco­no­mique du tra­vail. Je ne crois ni au capi­ta­lisme, ni à l’État ; je crois que tous deux devraient être ren­ver­sés et abo­lis. Je suis d’ac­cord avec la cri­tique éco­no­mique du mar­xisme, mais pas avec son modèle d’or­ga­ni­sa­tion poli­tique. Je suis d’ac­cord avec la cri­tique anti-auto­ri­taire de l’a­nar­chisme, mais pas avec son rejet de la lutte des classes.

Je crois au contrôle des tra­vailleurs sur la socié­té et l’in­dus­trie : je suis donc un anar­cho-syn­di­ca­liste. Le syn­di­ca­lisme anar­chiste est un syn­di­ca­lisme révo­lu­tion­naire, où des tac­tiques d’ac­tion directe sont déployées afin de com­battre le capi­ta­lisme et de prendre le contrôle de l’in­dus­trie. Je crois que les comi­tés de tra­vailleurs d’u­sine et les orga­ni­sa­tions syn­di­cales devraient être inves­tis comme lieux de tra­vail pour arra­cher le contrôle des mains des capi­ta­listes par une cam­pagne d’ac­tion directe de sabo­tage, de grèves, d’oc­cu­pa­tions d’u­sine, et d’autres actions encore. Je ne crois pas au gou­ver­ne­ment : je suis donc un anar­chiste. Je crois que le gou­ver­ne­ment est l’une des pires formes d’op­pres­sion moderne et qu’il est à l’o­ri­gine de la guerre et de l’op­pres­sion éco­no­mique : il doit être ren­ver­sé. L’anarchisme signi­fie que nous aurons davan­tage de démo­cra­tie, d’é­ga­li­té sociale et de pros­pé­ri­té éco­no­mique. Je m’op­pose à toutes les formes d’op­pres­sion que l’on trouve dans la socié­té moderne : le patriar­cat, la supré­ma­tie blanche, le capi­ta­lisme, le com­mu­nisme d’État, les dic­tats reli­gieux, la dis­cri­mi­na­tion homosexuelle…


Traduit de l’an­glais par la rédac­tion de Ballast | extrait de Anarchism and the Black Revolution, Mid-Atlantic Anarchist Publishing Collective, 1993.
Photographie de ban­nière : Scott Olson | Getty Images


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